domenica 30 maggio 2010

Vive la crise boursière qui ruine les capitalistes

Journal intime 933

Mercredi 12 Mai 2010 18:45

Journal d’un économiste en crise
Vive la crise boursière qui ruine les capitalistes obsédés par l’enrichissement !

CDS


« Credit default swaps » Instrument destinés à se protéger des variations de valeur d’une dette. Assurance autrement dit. Si votre dette ne vaut plus rien, vous touchez la valeur du CDS. Je m’appelle Goldman Sachs. Je conseille le gouvernement Grec. Je sais que sa dette ne vaut rien, car je connais un peu sa comptabilité truquée. D’ailleurs, je l’ai aidé à truquer sa comptabilité. Je lui prête du fric, empoche des créances, m’assure sur ces créances, ensuite fait courir le bruit que ces créances ne valent rien, les vend, et empoche au passage les assurances que j’ai prises sur les créances que j’ai vendues. Pas beau ça ? On reproche à la Grèce d’être une économie de marché noir. 50% des transactions sur les CDS se font « over the counter », de gré à gré, sans que quiconque puisse y mettre le pif, autrement dit au black. Et c’est ces gens qui vont nous donner des leçons d’économie noire ou blanche ?
Les agences de notations sont payées par leurs clients, en général des banques. Les banques comme Goldman Sachs ont-elle payé les agences pour qu’elles dégradent la note grecque ? Evidemment.


Les marchés


« Le message des marchés est clair » (Jean-Pierre Jouyet, patron de l’AMF). « Les marchés ont raison. Ils ont raison de vouloir savoir ce que valent leurs créances » (D. Seux, Les Echos). Au fait, c’est quoi les « marchés » ? 100000 analphabêtes disait Alain Minc, qui sont derrière leurs écrans d’ordinateurs, à peine moins bornés que leur machines, et qui travaillent en boucle pour leurs clients, les propriétaires de créance et d’actions (et d’immeubles, bref, les propriétaires, les rentiers, ceux qui gagnent du fric en dormant). Les analphabêtes sont payés par les banques, ou les hedge funds, qui travaillent en général sous le parapluie d’une banque (traduisez : avec la ligne de crédit que leur file une grosse banque). Ces analphabêtes n’ont qu’une idée : faire de l’argent, et conserver de la valeur aux capitaux qu’ils gèrent. C’est pourquoi, en vendant en même temps pour sauver la valeur de leur capital, ils font plonger les bourses ! en paniquant tous en même temps, ils précipitent leur ruine. Pas plus con que les marchés. La baisse globale des bourses ruine les portefeuilles boursiers. Bien fait.
Le désir aveugle de gain des rentiers les conduit à se ruiner en ruinant les économies. Comme l’avait bien montré Marx, les etats prennent en charge le malheur des capitalistes en monétisant (transformant en argent frais) leurs créances pourries. Du coup les dettes privées deviennent des dettes publiques. Toujours conformément au schéma marxiste, les capitalistes délestées de leurs créances pourries et désormais créanciers des Etats, attaquent les Etats pour être remboursés ! et les eTats les satisfont en pressurant les salariés, les obligeant à travailler plus longtemps, leur sucrant des mois supplémentaires de salaires, ou rognant sur leurs avantages sociaux. Génial.
Dans le cas de la dette grecque, 60 milliards sont possédés par des français, et 40 par des allemands. On a presque envie que la Grèce crève pour les faire crever avec elle.
Au fait : l’Etat français donne une cinquantaine de milliards en intérêts aux capitalistes. Sur les cinquante, 20 vont à des français. Autrement dit, mes amis, vous filez 20 milliards d’intérêts par à des rentiers. Vous payez des impôts pour filer 20 milliards d’intérêts à des rentiers. Vous comprenez bien ça, les cocus ? et si on leur donnait rien, à ces gens ?
Les spéculateurs sont les hedge funds, domiciliés dans les paradis fiscaux, et les banques d’affaires qui traitent avec eux. Le hedge fund est non seulement domicilié dans un paradis fiscal, mais construit sur une arnaque fiscale : il emprunte à une banque pour acheter du capital et restructurer des entreprises, il crée une maison mère déficitaire et propriétaire des entreprises achetées, consolide les bénéfices qui sont dès lors nuls ou négatifs, et dès lors ne paye pas d’impôts ! etonnez-vous de payer des impôts, après ! Ces sont des escrocs légaux. Ils n’ont même pas le courage du monte-en l’air, du voleur à la tire. Ils volent légalement. Il n’y a pas plus méprisable.


Fillon


L’ami des bagnoles et de la pollution a compris qu’il pouvait faire passer en douce, dans le wagon grec de la rigueur, quelques « réformes », genre allongement de la durée de cotisation. C’est pas lui qui dirait qu’il faut taxer le capital, ou les revenus du capital (pourquoi ne rprendrait-on pas aux rentiers les intérêts du capital ?) Raffarin, Villepin, puis Fillon ont endetté la France sans créer d’économie puissante. Le déficit commercial s’est effondré sous leur mandature. Et maintenant Fillon vient faire des « réformes » !


Attali


Attali encense la gestion de Trichet. Il a tort. Trichet gère la question de la dette publique de la zone euroe et de la Grèce en particulier, uniquement pour le profit des rentiers, sans jamais se préoccuper des citoyens de la zone. On il est tenté, le brave homme, de faire la seule politique favorable à tous les citoyens : monétiser les dette grecque ; faire racheter la dette grecque par la Banque centrale européenne et donner à la Grèce du cash, ce qui lui évitera de payer des taux usuraires. Bien entendu cette méthode provoquerait de l’inflation, et l’inflation ruine les rentiers en dévalorisant leur capital. Donc on préfère faire crever le peuple que les rentiers. C’est un choix.

Livre


« Le temps de la décroissance » par Serge Latouche et Didier Harpagès, Editions Thierry Monier, 9,80 euros.
Cette fois ce vieux bandit de Latouche s’est acoquiné avec un sympathique prof de lycée pour nous inciter à la frugalité heureuse. Sacré Latouche ! vieux forban ! vieux bretteur ! Toujours de bons arguments et un style plus qu’agréable emaillé des multiples citations glanées dans ses immenses lectures. Après un tableau apocalyptique de la situation terrestre, les deux lascars nous invitent à partager ce qui reste de la planète bleue dans une sobriété joyeuse. Travailler pour vivre mieux. Rouler à vélo (comme Latouche) à 8 km heure de moyenne. Un automobiliste, compte tenu du temps passé à travailler pour acheter sa voiture, payer ses assurances, son essence etc. roule à 6 km heure. Prenez un tandem, votre petit ami avec vous, le livre de Latouche, et lisez le dans les marguerites après une joyeuse copulation !

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