28 juillet 2010 (Nouvelle Solidarité) – A l’instar des villages Potemkine du 18e siècle, les banques européennes ont revêtu leur plus belle façade en carton-pâte pour passer leurs stress test.
Selon le spécialiste financier de Reuters basé à Londres, Peter Thal Larsen, le ratio de capitaux propres « Tier one » utilisé pour évaluer le bilan des banques est « largement discrédité » puisqu’il inclut toute sorte « d’actifs hybrides et d’instruments sans prise de participation ». Par exemple, les banques ont intégré à leurs capitaux propres les provisions sur créances douteuses effectuées depuis deux ans, alors que ces actifs sont toujours toxiques.
D’autre part, « les banques n’ont pas été exposées à une éventuelle faillite souveraine ». Seuls les portefeuilles d’actifs valorisés au prix du marché ont été testés. Or les obligations d’Etats détenues par les banques sont classées dans la section « banking books », une catégorie qui ne comptabilise les pertes qu’en cas de défaillance souveraine. C’est par ce petit tour de passe-passe que même les banques grecques, sauf une, ont passé le test avec brio.
En terme de tricherie, notre gouvernement a encore beaucoup à apprendre auprès des banques.
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