2 août 2010 (Nouvelle Solidarité) – Les excès hyperinflationnistes des banques centrales américaine et européenne depuis le début de l’effondrement du système financier, et qui nous précipitent vers une catastrophe économique majeure, soulèvent le débat du nécessaire retour à une émission monétaire publique destinée à financer massivement les investissements d’avenir.
Selon un universitaire américain et un membre de la communauté du renseignement contactés par nos confrères du magazine international EIR, plusieurs officiels de la Réserve fédérale envisagent sérieusement d’utiliser la banque centrale américaine comme l’instrument d’une émission monétaire orientée vers les investissements productifs. Il s’agirait de permettre à chacune des 12 branches de la Fed d’ouvrir une fenêtre d’escompte dédiée à ce type d’investissements. Pour l’heure, l’escompte de la banque centrale américaine est contrôlé depuis Washington et Wall Street, donnant la maîtrise de l’émission de crédit aux intérêts financiers. Monopolisant le crédit à leurs propres fins spéculatives, ces derniers risqueraient la mort en perdant le contrôle de l’émission monétaire. Bien que limitée, cette proposition représente un premier pas vers le rétablissement d’une banque nationale hamiltonienne, nationalisant l’émission monétaire et organisant l’investissement dans les secteurs clés capables d’assurer croissance physique et progrès social.
A la Libération en France, le gouvernement provisoire issu du CNR avait mis en place un tel système de crédit. Il disparut progressivement entre 1971 et 1984, sous le coup de boutoir des milieux financiers et de leurs courroies de transmission que furent Valéry Giscard d’Estaing, Michel Pébereau et François Mitterrand. Pour revenir au plein emploi et bâtir un avenir commun, nous devons rétablir ce système, sans quoi, l’austérité meurtrière et la haine s’imposeront inévitablement.
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