2009-11-26 22:00:00
Oui, c’est facile de titrer sur le malheur de Juncker en se servant de ce refrain de « Il se voyait déjà, en haut de l’affiche ». Mais je ne voulais quand même pas titrer sur un « Plus dure était la chute ». Si notre Jean-Claude national n’a pas été à même de rendre ce grand service au pays en devenant le premier président permanent de l’Union Européenne, il ne le doit qu’à lui même. Depuis trop longtemps, il visait ce poste, sacrifia tout sur son chemin (même le poste de président de la Commission dont il fit cadeau au Portugais Barroso), e.a. certains intérêts luxembourgeois, pour ne surtout heurter personne sur la longue route vers le sommet de sa carrière. Mais il avait compté d’une part sans l’autre égocentrique de la scène européenne, Nicolas Sarkozy, qui envoya finalement promener sa candidature et surtout, sans son naturel qui, quand il revient au galop (et la chose traîna tellement longtemps que ce fut incontournable) fait des ravages en dehors des frontières luxembourgeoises où politiques et presse n’ont pas la même soumission vis-à-vis du Premier luxembourgeois. Et c’est ainsi qu’à force d’annoncer la mort d’Arafat bien trop tôt, de l’ouvrir souvent très péremptoirement, de faire preuve également d’une hygiène de vie parfois peu digne d’un président européen qu’il se sabota lui-même et fit place à l’ineffable, l’inodore et l’incolore belge Van Rompuy. Et lui, Juncker, qui aimait pardessus tout ce poste de premier président de l’UE et qui déteste pardessus tout les banquiers, fut éliminé la même semaine de la course à ce poste tant convoité qu’il fut élu banquier de l’année. C’est con, la vie, parfois…
Jean Nicolas
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