lunedì 21 giugno 2010

La guerre de l’énergie

journal intime 940 de Bernard Maris

Dimanche 20 Juin 2010 19:47

Extrait du Journal intime 940

La guerre de l’énergie


L’Amérique punie par là où elle a péché, la France dans la débâcle du photovoltaïque.
L’Amérique est la fille du pétrole et de la bagnole. Elle a fait la guerre à l’Irak pour du pétrole. Ce sont des pétroliers, les Bush, qui ont dirigé le pays pendant 12 ans. Son aménagement du territoire repose sur la voiture et le fioul bon marché. Or voilà qu’on fore de plus en plus profond pour ramener du fioul, et qu’un jour l’écorce terrestre saute comme un bouchon, libérant le champagne noir ! Oublions l’irréversible, la destruction irrémédiable de la nature, l’économie ignore l’irréversibilité, elle ne connaît que le coût ; ce coût est de l’ordre de 6 milliards de dollars aujourd’hui. A terme, le gouvernement américain estime que le coût se situera entre 10 et... 100 milliards de dollars (on admire la précision). Donc BP doit créer une fonds d’indemnisation des victimes, et d’ores et déjà provisionner 20 milliards de dollars.
BP représente 240 milliards de dollars de capital. Elle a fait 17 milliards de dollars de bénéfices l’année dernière. Elle a, en gros, 10 milliards dans ses caisses. Mais 20 milliards est néanmoins une grosse somme. La terreur de BP est qu’une décision judiciaire (d’un tribunal de Louisiane par exemple) la rende responsable de la catastrophe. Dans ce cas, vu les indemnités à verser aux habitants de Louisiane, la facture pourrait dépasser les 100 milliards. Même BP ne peut pas payer. Pour éviter la ruine, BP envisage, dans une faillite préventive, de placer les coûts du nettoyage et les indemnisations dans une entité juridique séparée.
Shell et Exxon guettent la ruine de BP pour l’avaler. Mais elles hésitent à se ruer sur la proie, dont la valeur de l’action a baissé de 30%, car elles avaleraient aussi les coûts de dépollution et d’indemnisation. Barak Obama en profite pour remettre en avant la défense de l’environnement, qui était au cœur de son programme. Il laisse entendre que la catastrophe du golfe du Mexique est le « Tchernobyl » américain. Mais pour favoriser les énergies renouvelables au détriment du pétrole et de l’atome, il faudra un troisième Tchernobyl.
Pendant ce temps, la France poignarde dans le dos les énergies renouvelables. Le lobby nucléaire a gagné. Le gouvernement vient de publier une réglementation diminuant les prix de l’électricité photovoltaïque, prenant prétexte d’une baisse du prix des panneaux et du risque d’une « bulle » photovoltaïque (sic). Kaputt le Grenelle de l’environnement, capitulation. Finie la mise en ligne d’une puissance photovoltaïque de 3000 mégawatts. C’est la moitié de ce que l’Allemagne met en ligne cette année, au prix d’un tarif plus cher de l’électricité, c’est exact. Mais le dogme de l’énergie bon marché conduit aux Tchernobyl pétroliers. Alors que l’Allemagne a créé 100.000 emplois dans les secteurs éolien et solaire en dix ans, la France n’en a créé que 12.000. Jamais l’objectif de 5.400 mégawatt ne sera atteint en 2020. En 2020 le différentiel d’emploi France Allemagne dans le photovoltaïque sera de 250.000 emplois. La production sera Allemande, la qualité allemande. L’Allemagne, ce jour du dix-huit juin, nous flanque encore une raclée. Merci Monsieur Ollier, porte-parole du lobby nucléaire, par qui la chute du photovoltaïque est arrivée.

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